Jango n’est pas seulement un des plus grands clowns vivants, c’est aussi un humaniste, un altruiste, un fin psychologue et un grand connaisseur de l’âme humaine.

Dans les années 70, alors qu’il aurait pu continuer une carrière d’homme d’affaires prospère aux Etats Unis, sa quête de l’humain et la lecture d’un livre d’Ouspensky :« The fourth way » lui font tout quitter pour venir en Europe étudier puis pratiquer avec maestria l’Art du clown pour ensuite l’ enseigner.

Anglo-irlandais par son père et russo-polonais par sa mère, c’est un vrai citoyen du monde qui depuis exporte dans tous les pays du monde sa religion : « The Church of Grin », l’Eglise de la grimace, comme il l’appelle.

En 1975 il crée « Foolstock », le Woodstock du clown à Amsterdam, une convention annuelle non conventionnelle où chaque année jusqu’en 1984 des clowns du monde entier viendront jouer ensemble et ravir un public de plus en plus nombreux au Vondelpark.

Il est clown, jongleur, chanteur, cascadeur, mime, danseur, acrobate, acteur, magicien, compositeur, metteur en scène et producteur, excusez du peu.

Jango m’a fait passer du stade de comédien amateur à celui de clown. Je n’étais alors que l’un de ses nombreux fans, fasciné par son énergie, ses multiples talents, son absence de limites, son humour jubilatoire et salutaire et l’amour de l’Humain qui se dégageait de ses spectacles.

Il est une des plus belles rencontres de ma vie, je n’oublierai jamais ses mots lors de notre rencontre « Toi, tu as besoin d’un coup de pied au cul et moi je suis là pour te le donner ».

Dans la vie, il n’y a pas de hasards, il n’y a que des rendez-vous... Il m’a emmené dans sa folie régénérante, m’a appris le métier et surtout transmis l’âme du clown. Aujourd’hui j’ai la chance d’être son ami, son traducteur, son assistant et surtout de jouer à ses côtés dans la rue. J’aime et je respecte profondément cet homme et je sais ce que je lui dois, car sans lui, je ne serais jamais devenu le clown que je suis.

Clément Triboulet

 

Jango Edwards